Introduction

Carte des sites à sel , 2017 (DAO P. Deludin)

« Site à sel » est une expression récente qui a succédé à « briquetage » pour désigner un site de production du sel par ignition sur le littoral charentais. Les découvertes fortuites commencent dès le XIXe siècle, mais c’est à partir de 1964, avec Port-Coutard (Saint-Hippolyte) que la Société de Géographie commence à identifier une longue série de sites (plusieurs centaines) au bord des anciens rivages, tout en s’intéressant de près au phénomène de la transgression flandrienne (variation du niveau de la mer depuis le Paléolithique).

L’exploration systématique des sites littoraux (par prospection terrestre et sondages) investit d’abord le marais nord de Rochefort dans les années 1960, puis le marais de Brouage dans les années 1970, avec un élargissement de la recherche à partir de 1980. Très vite donc la Société de Géographie de Rochefort se spécialise dans cette thématique originale, déjà repérée sur les rivages bretons et vendéens, mais totalement inédite sur le littoral charentais : ainsi découvre-t-on que la production de sel par ignition est une caractéristique de la peuplade gauloise des Santons, dont les exportations de pains de sel couvrent une large moitié ouest de la Gaule.

Les artisans de ces découvertes capitales se nomment Camille Gabet, Paul David, Christiane Perrichet-Thomas, et à leur suite Michel Favre, devenu le grand spécialiste local. Notons que la fouille intégrale d’un « site à sel » reste difficile et demeure encore exceptionnelle (La Chalonnière à Tonnay-Charente en 1998, Esnandes en 2003), si bien que les techniques précises de production de sel nous échappent dans une large mesure, même si le principe de base reste le chauffage de récipients remplis de saumure jusqu'à obtention de pains de sel. Les sites, qui se caractérisent par la couleur rouge de l'argile cuite, regorgent d'éléments de piliers, de barres et de plaques (constitutifs de fours), ainsi que de fragments de récipients (cylindiques ou tronc-prismatiques). Quand le pain de sel est prêt, chaque récipient (qui ne sert qu'une fois) est brisé : voir les formes recollées ou reconstituées dans l'onglet "Musée" (rubrique objets remarquables).  Dans les interventions actuelles, la prospection géophysique apporte des informations essentielles et très prometteuses : ainsi sur le site du Pontet à Saint-Nazaire sur Charente en 2016, ou sur celui de Treize-Œufs à Muron en 2018.

L'existence de ces sites de production du sel  (dont l'origine - bien attestée en Vendée et en Bretagne - remonte au Néolithique moyen) pose une question cruciale de datation. S'il est avéré que les "sites à sel" du littoral charentais se multiplient dans la période de La Tène (notamment la Tène III, jusqu'à la fin de l'indépendance gauloise), ce type de production de sel par ignition semble se poursuivre sous l'occupation romaine, au moins jusqu'au Ier siècle de notre ère. Le hiatus est donc abyssal entre cette technologie primitive d'ignition et l'apparition de production de sel par évaporation, c'est-à-dire les marais salants, que les Romains connaissaient sur les ivages méditerranéens : mais, dans l'état actuel des connaissances, les tout premiers marais salants ne sont attestés sur le littoral charentais qu'à partir des VIIIe-IXe siècles.

La question complexe de l'origine des salines sur la côte atlantique fait donc actuellement l'objet de recherches actives dans la communauté scientifique : le défi technologique est de taille, mais l'étude de certains sites sensibles, ou de nouvelles découvertes pourraient apporter des réponses concernant cet énorme chaînon manquant. 

Bibliographie

  • FAVRE M. : "Les sites à sel de la région de Rochefort", Roccafortis n 5, janv. 1990, p.17-26.
  • FAVRE M. : « La découverte des sites à sel en Charente-Maritime », Roccafortis n° 48, sept. 2011, p. 51-54.
  • DARTEVELLE H. : « Un exemple d’implantation littorale (Protohistoire-Moyen Âge) : le site de la Challonnière à Tonnay-Charente », L’estuaire de la Charente de la Protohistoire au Moyen Âge, sous la coordination de Luc Laporte, DAF 72, 1998.
  • DUPRAT P. et JUCHAULD F. : "Etat de l'occupation du territoire pour les périodes antérieures aux périodes médiévales et modernes", De l'eau, du sel et des hommes - Le marais charentais au Moyen-Age et à l'époque moderne : histoire, archéologie, environnement, Sous la direction d'E. Normand et A. Champagne, Presses universitaires de Rennes, 2024, p. 25-33.   

2022 : Le Pontet, Saint-Nazaire-sur-Charente (Charente-Maritime)

L’enceinte fossoyée néolithique du Pontet, reconnue en 2016 (voir Fouilles anciennes), a fait l’objet de nouvelles tranchées de sondage (recoupant une anomalie magnétique en bas de pente) qui ont permis de déterminer l’existence d’un niveau saunier gaulois à peine entrevu en 2020.

Lors de cette courte fouille à laquelle ont participé des membres de la Société de Géographie, les deux tranchées ont livré des vases à sel de type godet (dont plusieurs exemplaires complets), associés à des pilettes plates ainsi que des disques, boudins et nodules d’argile cuite : ce mobilier caractéristique était accompagné de céramique domestique globalement datable du 2e tiers du IIIe siècle (La Tène B2/C1). Le Pontet constitue le 3e site de référence pour cette période après La Chalonnière (Tonnay-Charente) et Le Moulin de Saint-Saturnin (Saint-Agnant).

Bibliographie

  • VACHER S. et LANDREAU G. : « Les tranchées 10-11 : le site de saunier de l’Âge du Fer du Pontet, premiers résultats », dans Projet Collectif de Recherche, Dynamiques d’occupation et d’exploitation du sel dans les golfes charentais, du Néolithique à l’Âge du Fer » - Rapport 2022, DRAC-SRA Poitou-Charentes 2023, p. 47-71.

2018 : Treize-Oeufs, Muron (Charente-Maritime)

Treize-Oeufs (Muron), Sondage 2: fosses et fours (Cliché Ph. Duprat)

Deux sondages (sous forme de tranchées) réalisés par Stéphane Vacher dans le cadre du PCR « Dynamique d’occupation et d’exploitation du sel dans les golfes charentais du Néolithique à l’’Âge du Fer » : en relation avec une prospection géophysique datée de 2016.
Résultats positifs de la tranchée n° 2, qui a livré plusieurs structures de briquetage de l’Âge du Fer : deux fours, plusieurs fosses associées, une probable digue de protection et un mobilier caractéristique (pilettes, augets, éléments de calage, plaques, briques, céramique, faune et charbon de bois).

Une fouille plus étendue du secteur permettrait ici de connaître l’organisation d’un atelier de saunier complet attribuable à la Tène C (vers -250 à -150 av. J.-C.).

Bibliographie

  • Bilan scientifique de la région Nouvelle-Aquitaine 2018, Ministère de la Culture mars 2021, p.91-92. 

1996 : Champservé-le-Bas, Tonnay-Charente (Charente-Maritime)

Champservé-le-Bas, fig. 1 (dessins : M. Favre)

Un profond fossé en forme de V (creusé à l’occasion de travaux de remembrement) a permis la découverte d’un nouveau site à sel, à la base du coteau de Bellevue à Tonnay-Charente, sur le tracé d’un petit ruisseau assurant l’écoulement d’eaux de sources proches. Une couche archéologique de couleur rouge (d’une épaisseur de 32 à 35 cm) apparaît sur une longueur de 33 m, recouverte d’une marne jaune et de colluvions sablonneuses.

L’argile cénomanienne a servi à la confection des piliers (120 fragments). Un petit pilier dégradé mais archéologiquement complet (d’une longueur de 112 mm) a conservé ses deux extrémités : simple renflement / cupule (fig. 8). Seuls 20 tessons de récipients ont été recueillis, façonnés avec de l’argile cénomanienne (et non du bri, comme c’est le cas partout dans le secteur de Rochefort). Le mobilier de production du sel est complété par des nodules d’argile (ou croûtes de vase salée).

Sur les 341 tessons de céramique domestique recueillis, plusieurs comportent des décors : digitations, empreintes au bâtonnet, peignages, incisions étroites. S’y ajoutent quelques déchets culinaires (huitres et palourdes, os de bovidés et ovicaprinés).

Cette exploitation de sel marin, implantée (comme celle des Chaumes de Varaize) dans le fond d’une baie très fermée, est associée à l’embouchure d’un petit ruisseau, avec probable utilisation de l’eau douce dans le processus d’élaboration du sel, près d’un habitat supposé : le même environnement se retrouve à La Chalonnière (seul site fouillé sur la totalité de sa surface) et à Champagne, le long de l’Arnaise.

On peut dater (par la céramique) l’exploitation de ce site au premier Âge du Fer, avec une réoccupation lors de la Tène finale.

Bibliographie

FAVRE M. : « Un site à sel à Champservé-le-Bas, commune de Tonnay-Charente (17) », Roccafortis n° 18, sept. 1996, p. 59-63.

1993 : Genouillé (Charente-Maritime)

Carte de localisation des sites à sel de Genouillé (M. Favre)

Genouillé constitue l’une des trois concentrations de sites à sel avec celles et Muron et du marais de Saint-Augustin à Étaules. Onze gisements y sont actuellement repérés, le long de l’ancien rivage, répartis en deux groupements, l’un aux Prises de Porcheresse (trois gisements) et l’autre entre Lilard et les Prises d’Ivraie. Trois sites sont implantés sur le marais (Prises de Porcheresse n° 1, Cabane des Charlots et Prises de Lilard n° 1), les huit autres se répartissant à la base des coteaux. D’importantes variations sont observables sur le mobilier d’élaboration du sel (mais aussi la céramique domestique) selon que le gisement repose sur l’argile du marais ou la terre ferme.

Pour les sites de marais, celui des Prises de Porcheresse n° 1 (dont les vestiges apparaissent après les labours) se distingue par ses piliers tripodes et en coupelles, ses barres et plaques ainsi que ses barquettes tronc-prismatiques, tout ce mobilier étant fabriqué à partir du bri local, à quelques exceptions près (argile du coteau). S’y ajoutent quelques tessons de céramique domestique et d’amphores républicaines. Le site de la Cabane des Charlots, qui n’est repérable que par des taupinières, présente les mêmes caractéristiques. Il en va de même pour le site des Prises de Lilard n° 1, dont la surface affleure au niveau du bri, et qui s’étend sur 1400 m.

Parmi les huit sites de coteaux, retenons les Prises de Porcheresse n° 2, dont les vestiges sont apparus suite à l’arrachage d’une haie lors du remembrement, ainsi qu’à l’occasion du creusement de tranchées pour la pose de drains. Le gisement, qui s’étend sur plus de 3000 m2, a livré des piliers à extrémités plates ou à coupelles (confectionnés à partir de l’argile kimméridgienne du coteau). Le sel cristallisait dans des vases cylindriques élaborés à partir du bri. La céramique domestique présente des caractéristiques de la fin de l’Âge du Bronze et du début de l’Âge du Fer. Les autres sites de coteaux présentent des caractéristiques très semblables. Signalons que celui des Prises d’Ivraie est le plus éloigné du rivage marin actuel (22 km). Quant au gisement de l’ile Jaulin, il couvre une surface de 7000 m2 : le mobilier recueilli provient de ramassages de surface (barquettes et vases cylindriques).

Les sites de Genouillé se répartissent en trois périodes. La plus ancienne se situe à la fin de l’Âge du Bronze et au début de l’Âge du Fer (Prises d’Ivraie et Prises de Porcheresse n° 2 : - 2700 ans environ). Les gisements des Prises de Lilard n° 2, Prises de Porcheresse n° 1 et île Jaulin n° 1 sont datables de la Tène I et II (- 2400 à -2200 ans). Les sites les plus récents sont installés sur le schorre (aujourd’hui le marais), alors que la mer marquait un net recul : la céramique est typique de la fin de l’indépendance gauloise, avec présence d’amphores républicaines, piliers tripodes et barquettes (La Tène III et finale, jusqu’à l’occupation romaine)

Bibliographie

  • FAVRE M. : « Les sites à sel de la commune de Genouillé, Charente-Maritime », Roccafortis n° 13, janv. 1994, p.181-185.

1990 : Bois-Souchot, Saint-Agnant (Charente-Maritime)

Bois-Souchot, carte de localisation (M. Favre)

Repéré par prospection pédestre en 1974, ce petit site à sel a pu être observé plus finement, ainsi que son extension (environ 4500 m2), lors des travaux de la déviation routière de Saint-Agnant (1988-1990), qui ont donné lieu au creusement de deux larges fossés de chaque côté de la nouvelle route. Au niveau de la Prise des Prêtres (fossé sud), le site à sel a été perturbé par l’aménagement d’un marais salant au Moyen Âge.

Le mobilier recueilli (provenant des déblais de chaque fossé) consiste en piliers (650 fragments), barres (97), 13 tessons de récipients cylindriques et quelques déchets culinaires (huitres, os). L’ensemble peut être daté de la Tène III.

Bibliographie

  • FAVRE M. : « Le site à sel du Bois-Souchot, commune de Saint-Agnant-les Marais », Roccafortis n° 6, sept. 1990, p. 9-16

1989 : Les Chaumes de Varaize, Echillais (Charente-Maritime)

Les Chaumes de Varaize, coupe des dépôts de cendre et de chaux (dessin M. Favre)

Le site est repéré par prospection pédestre dès 1978. En 1989 le creusement d’une tranchée de 3 m de large (pour la pose de canalisations calorifugées) reliant l’usine d’incinération et la base aérienne de Soubise, met en évidence les vestiges de deux sites à sel, associés à des dépôts de cailloux.

Le premier (implanté au sud des dépôts de cailloux) apparaît à 0,80 m de profondeur : il a livré de minuscules fragments de piliers et de récipients cylindriques, ainsi que des tessons de céramique domestique. Le deuxième (implanté au nord des dépôts de cailloux), visible sur une longueur de 15 m, et d’une épaisseur de 12 à 22 cm, a livré le même type de mobilier, accompagné de céramique domestique très fragmentée. Les digitations qui caractérisent cette céramique permettent de dater le site du début de la Tène (entre 400 et 500 ans avant J.-C.).

Quant aux dépôts de cailloux, ils demeurent une spécificité énigmatique de ce site.

Bibliographie

FAVRE M. : « Un gisement protohistorique aux Chaumes de Varaize, commune d’Échillais », Roccafortis n° 7, janv. 1991, p. 11-13 (+ 3 planches).

1988 : Ile Madame, Port-des-Barques (Charente-Maritime)

L’île Madame possède un site à sel, repéré en octobre 1987 par prospection pédestre (sur la côte nord-est, à une trentaine de mètres de la statue de la Vierge). Celui-ci a fait l’objet d’un sondage  en 1988. Le mobilier consiste en fragments de piliers tripodes, de barres et de tessons de récipients cylindriques. On note également la présence de quelques tessons de céramique domestique gauloise et gallo-romaine.

Bibliographie

  • FAVRE M. : « Archéologie de l’île Madame (commune de Port-des-Barques) », Roccafortis n° 3, janv. 1989, p. 5-10.

1976 : La Brèze n° 1, Etaules, marais de Saint-Augustin (Charente-Maritime)

Coupe du site de La Brèze n° 1 (dessin P. David)

Le site, repéré en 1966 par prospection pédestre, a fait l’objet d’un sondage en 1976 (trois tranchées). Il a livré du mobilier caractéristique d’exploitation du sel : fragments de pilettes cylindriques, de piliers en trompette, de gros piliers en T, de barrres et de vases cylindriques. Il y a également de la céramique domestique et des déchets culinaires. Le site, dont l’exploitation a pu commencer dès le début de la Tène, a connu une activité intense lors de la Tène III.

Bibliographie

  • GABET C. : « Le site à sel de La Brèze n° 1 », Roccafortis, Bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, 2e série, tome III, n° 8, nov. 1976, p. 255-262.

1974 : Ludène, Loire-les-Marais (Charente-Maritime)

La butte de Ludène (cliché P. David, 1974)

Ludène est une pette butte isolée (ancienne « isle ») d’une surface de 3 ha entre Loire-les-Marais et Flay, dominant d’une quinzaine de mètres  le marais de Rochefort. La présence d’un « site à sel », repéré par prospection pédestre, y est attestée au pied de la falaise morte à l’est.

Trois sondages pratiqués en septembre 1974 y ont révélé du mobilier de cristallisation du sel (fragments de piliers d’un four, de barres, de barquettes tronc-prismatiques, mottes d’argile de calage) et un abondant mobilier domestique : 502 tessons dont 287 protohistoriques et 215 gallo-romains (deux tessons de sigillée, dont l'un porte un graffite d'appartenance : DONAT[I]).

Le site gallo-romain le plus proche étant éloigné de plus de 1500 m, aucune contamination ne semble possible. Cette particularité suggère l’hypothèse d’une occupation du site au-delà de l’Indépendance gauloise : selon les responsables de la fouille, le site de Ludène semble avoir été exploité lors de la Tène III jusqu’au début de la conquête romaine.

Une prospection pédestre régulière sur le site (M. Favre) a permis par ailleurs de localiser dans la partie nord-est du plateau un habitat de l’Âge du Bronze III B.

Bibliographie

  • PERRICHET-THOMAS C., GABET C., FAVRE M. : « Le site à sel de Ludène (Chte-Mme), Roccafortis, Bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, 2e série, tome III, n° 7, oct. 1975, p. 226-242.
  • FAVRE M. : « Habitat protohistorique de Ludène (Loire-les-Marais) », Roccafortis, Bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, 2e série, tome IV, n° 6, 2e semestre 1980, p. 118-124.

1970 : La Petite-Aiguille, Thairé d'Aunis (Charente-Maritime)

La Petite-Aiguille, coupe des vestiges du four (dessin P. David)

Le gisement est situé en limite nord du marais de Rochefort, à La Petite Aiguille (Thairé d’Aunis). Le site, repéré en 1968, a fait l’objet du creusement de deux tranchées de sondage (10 m X 2 m) en 1970.

Le mobilier recueilli (sur une stratigraphie épaisse de 2,60 m) consiste en céramique spécifique des sites à sel (piliers, récipients), tessons de vases domestiques, objets de parure, faune terrestre et marine. La fouille, conduite par Camille Gabet, a bénéficié du concours scientifique de plusieurs spécialistes pour les analyses sédimentologiques, céramologiques, faunistiques et malacologiques, ainsi que de datations C14.

La datation proposée pour cet ensemble s’étend de la Tène III à la Tène finale.

Bibliographie

  • GABET C. : « Le site à sel de La Petite-Aiguille », Roccafortis, Bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, 2e série, t. III, n° 2, déc. 1973, p. 38-72.

1964 : Port-Coutard, Saint-Hippolyte (Charente-Maritime)

Formes de piliers de Port-Coutard (Ce!ticum XII, fig. 1)

Premier « site à sel » découvert et identifié par la Société de Géographie de Rochefort (Camille Gabet), non loin du site néolithique de La Garenne, en bordure des marais bordant la Charente. Les observations ont été faites à l’occasion du creusement du canal de l’UNIMA longeant la rive gauche de la Charente.

Un mobilier caractéristique a pu être relevé : piliers de fours de formes diverses, fragments de récipients cylindriques et tronc-prismatiques, rondelles d’argile cuite et tessons de céramique domestique.

Les conditions de la fouille (mobilier récupéré dans les déblais des travaux) ne permettent pas au responsable de l'intervention d'avancer une datation précise. On peut, avec prudence, conjecturer la période laténienne au sens large (2e Age du Fer).

Bibliographie

  • GABET C. : « Le centre d’exploitation de sel de Port-Coutard », Celticum  XII, 1965, p. 231-235 (Actes du IVe Congrès International d’Études Gauloises, Celtiques et Protoceltiques, Sarrebruck, Sarre, 4-9 septembre 1964).